Extrait de la préface de la nouvelle version du livre « Ces Chrétiens, ambassadeurs du Christ ! » de Eléonore Visart de Bocarmé.
"Dans un premier livre « Ces Chrétiens, ambassadeurs du Christ ! » écrit en 1989, l’auteur raconte dans un style simple, clair, direct, mais très agréable, comment, soudain, au cours d’une fête, elle a l’impression de débarquer d’une autre planète. À partir de ce moment, ne parvenant plus à supporter la vie banale et conformiste de petite bourgeoise catholique, que jusque là, en compagnie de son mari et de ses six enfants, elle a vécu, elle crie, désespérée, vers Celui que l’on appelle Dieu, de changer sa vie.
Dès lors, sa vie change complètement, elle s’éveille comme la belle au bois dormant, mais au lieu de découvrir un monde charmant, elle ouvre les yeux sur les réalités d’une terre à l’agonie.
Elle ouvre les yeux sur la misère d’un monde déchiré, empoisonné, exploité, torturé et elle se rend compte qu’au même titre que tous les habitants des pays riches elle participe involontairement à l’exploitation de ses semblables, au massacre des animaux, à la destruction de la vie ; qu’elle « tue » ses propres enfants, qu’elle se « tue » elle-même. Elle découvre avec émotion et tristesse la responsabilité de son église dans la destruction de la nature et de la vie à tous niveaux ainsi que son attitude impardonnable face à la guerre, à l’argent et comprend combien Nietzsche avait raison de dire qu’une des plus grandes ironies universelles c’est de voir les « chrétiens » à genoux devant l’inverse de l’évangile ! Cette fois, à l’écoute de sa seule conscience, elle repense le monde et prend son bâton de pèlerin à la recherche de la vérité. Elle entraîne sa famille dans une aventure peu banale, qu’elle raconte dans un premier livre en 1989.
En 2000, nous retrouvons l’auteur dans un deuxième livre « Cette vie que nous assassinons » et là nous partageons un peu de la vie, à Frasnes-lez-Anvaing (province du Hainaut Occidental, Belgique) d’une femme romantique, que rien ne destinait à devenir rebelle. Rebelle face à une société folle qui conduit l’humanité à sa perte par le viol de la terre, l’écrasement du plus faible sous une dictature impitoyable : celle de l’argent. C’est à cause d’une science sans conscience que cette dictature est devenue de plus en plus redoutable.
Eléonore se dépense sans compter pour informer et interpeller ses concitoyens. Elle cherche à les libérer de leur conditionnement économique, social, philosophique et religieux, et s’efforce de leur faire prendre conscience du gouffre dans lequel se précipite l’humanité.
Prête à tout sacrifier pour défendre la vie, elle réécrit à présent son premier livre, un ultime appel de sa part à tous les hommes de bonne volonté afin de les réveiller et les exhorter à la rejoindre dans sa lutte pour la survie de l’humanité.
À ce sujet Eléonore raconte :
« En 1990, quand j’ai rédigé « Ces Chrétiens, ambassadeurs du Christ », je n’imaginais pas qu’un jour je le réécrirais, que je pourrais ainsi l’actualiser, y insérer mes nouvelles découvertes, qui n’ont jamais contredit ce que j’ai écrit dans ce premier livre. Ainsi, par exemple, au sujet de l’église catholique, j’ai compris pourquoi elle n’a jamais joué le rôle qui aurait dû être le sien et je suis persuadée que Nietzsche lui-même ne le savait pas !!!
C’est une amie, enthousiasmée par la lecture de mon premier ouvrage, qui me donna l’idée de le retravailler et je l’en remercie. Ce fut un travail passionnant, auquel s’ajouta de la joie, lorsque mon plus jeune fils, qui avait 15 ans au moment de la rédaction de ce premier livre, me proposa d’y ajouter quelques-unes de ses réflexions personnelles, joie aussi de voir que mes enfants ont une conscience assez éveillée pour être lucides et défendre une cause juste, et Dieu sait si celle-ci en est une. À mes yeux, c’est la seule cause qui vaille vraiment la peine de se dépenser sans compter, car elle englobe tout : la défense de la Vie.
La proposition de mon fils me touche à plus d’un titre. D’une part j’estime que c’est un cadeau de pouvoir faire un tel travail avec son enfant. D’autre part, je ne puis m’empêcher d’éprouver une certaine tristesse devant la situation de l’humanité. Celle-ci n’a fait qu’empirer, au point que nos enfants doivent, eux aussi, lutter pour leur propre survie, pour la survie de tous et ce sont eux qui devront supporter les conséquences de notre inconscience. Ce livre s’adresse à tous les habitants de cette planète Terre, car je suis persuadée que seul un rapide éveil de conscience d’une majorité d’individus peut sauver l’humanité de son extinction. »